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Faut-il payer la taxe d’habitation pour une résidence secondaire ?

La taxe d’habitation est un impôt annuel que les propriétaires doivent payer sur leur bien immobilier. Votée par les communautés territoriales, elle varie selon les communes et peut rapidement devenir un poids pour les propriétaires.

Alors que la taxe d’habitation sur les résidences principales est vouée à disparaître d’ici 2023, qu’en est-il de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires ?

Taxe habitation résidence secondaire : comment ça fonctionne ?

Une résidence secondaire est une propriété meublée que le propriétaire utilise quelques jours ou semaines dans l’année, comme une maison de famille ou un appartement de vacances. Il est important de ne pas confondre résidence secondaire et logement vacant. Un logement vacant est un bien immobilier vide et inoccupé, la plupart du temps car vétuste ou impropre à l’habitation. Ces deux types de biens sont soumis à des types d’impositions différents.

La taxe d’habitation s’applique également sur les résidences secondaires.

Les propriétaires de résidences secondaires doivent payer la taxe d’habitation sur leur bien, peu importe s’ils ont déjà payé une taxe d’habitation sur leur résidence principale. Cela signifie que la taxe d’habitation est toujours due, même si le propriétaire a déjà payé une taxe sur sa résidence principale. Il est à noter que la taxe sur les résidences principales sera progressivement abandonnée d’ici 2023 pour l’ensemble des propriétaires.

Le taux de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires est voté par les collectivités locales qui se chargent de collecter le montant dû. Elle est calculée en fonction de la valeur cadastrale locative d’un logement et dépend du taux voté par la collectivité locale, de la valeur du bien, de son emplacement et de la situation personnelle du propriétaire.

Taxe résidence secondaire : les évolutions

Photographie d'une résidence secondaire moderne et élégante, symbolisant les récentes évolutions de la taxe d'habitation et l'impact sur la propriété de luxe

Depuis 2014, des mesures successives ont été prises pour donner plus d’autonomie aux collectivités locales quant au vote des taux de la taxe d’habitation. Le taux maximal est passé de 20% à 60% dans les zones dites tendues, où les loyers sont élevés ou où il y a une pénurie de logements. Ces augmentations concernent principalement les zones balnéaires et les grandes villes telles que Lyon, Bordeaux ou Paris.

Deux raisons principales expliquent cette hausse de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. D’une part, il s’agit d’inciter les propriétaires à vendre leur bien dans les zones tendues pour libérer des biens peu occupés.

D’autre part, cela permet de compenser l’abandon de la taxe d’habitation sur les résidences principales, qui représente une recette pour les collectivités locales. Celles-ci peuvent réinjecter les sommes récoltées pour financer divers programmes et services liés au logement, tels que les aides au logement et la construction de logements sociaux.

À Paris, par exemple, l’augmentation de cette taxe a amené 5% des propriétaires de résidences secondaires à vendre leur bien, l’impôt étant devenu trop lourd. Pour vendre rapidement et au meilleur prix, il est important d’être bien accompagné et de connaître la valeur de son bien.

Taxe habitation résidence secondaire : l’exonération est-elle possible ?

Il n’est pas possible d’obtenir une exonération ou un abattement sur la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Cependant, il existe trois situations spécifiques dans lesquelles le propriétaire peut être exonéré de la majoration de la taxe d’habitation (le passage des 20% aux 60% maximaux que certaines collectivités locales peuvent appliquer) :

  • Sa résidence secondaire est beaucoup plus proche de son lieu de travail que sa résidence principale, ce qui l’oblige à résider dans sa résidence secondaire pour des raisons professionnelles.
  • Le propriétaire est admis dans un établissement de soin pour une durée prolongée, auquel cas l’établissement de santé devient sa résidence principale et son ancienne demeure devient sa résidence secondaire.
  • La résidence secondaire est devenue inhabitable indépendamment de la volonté du propriétaire, par exemple lorsqu’elle nécessite des travaux pour être habitable décemment.

En résumé, contrairement à la taxe d’habitation sur les résidences principales, la taxe d’habitation sur les résidences secondaires est due. Elle doit être payée même si le propriétaire paie déjà une taxe d’habitation sur sa résidence principale.

Cette taxe est votée par les collectivités locales et peut être augmentée. Aucune exonération ni abattement n’est possible, sauf dans les cas spécifiques mentionnés ci-dessus.

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